La partie de la France
Il y a déjà 11 jours qu’Ingrid Betancourt a été délivrée. Et hier, peut-être pour la quatrième fois durant ce court délai, j’ai lu sur un journal colombien quelques déclarations où elle remercie encore une fois à la France du fait d’être toujours vive, du fait que les FARC ne l’ont pas tuée. Voici ses mots: « si la France n’en avait pas intervenue telle qu’elle l’en a fait, moi, je ne serais pas là ».
Ensuite elle, qui n’a pu s’apercevoir que d’une partie très limitée de la réalité politique en Colombie durant ses six ans de captivité et qui méconnaît alors le désir le plus profond de son peuple et demi-méconnaît ce qui bouge autour d’elle en matière d’intérêts crés, explique de quoi il s’en a agit dans cette intervention aux termes suivants: »vu que si les autorités colombiennes y ont optées pour une opération sans l’usage de la force, c’est merci au fait que la France l’a exigé publiquement ».
Voilà le discours d’une Ingrid qui ressent qu’elle se doit surtout à la France par dessus de la Colombie et donc, d’une Ingrid qui déçoit comme ça les expectatives d’un peuple entier dont la plupart, de gens assez humbles, a prié sans arrête pour sa libération -en oubliant quand même que c’est une imprudence de sa part ce qui l’y a amenée-, de même que pour celle de ses compagnons à la jungle. Ce sont les mots qu’Ingrid a fait entendre après six ans d’expectatives aux gens qui n’ont jamais perdu l’espoir de la revoir libre et qui ont suivi pas à pas les evenements de sa vie quoi durant tout ce temps comme on suit un roman à la télevision.
Et voilà donc une gifle de plus pour la Colombie venant, comme d’habitude, de quelqu’un né sur son sol. Quelqu’un qui a souvent l’air de vouloir à tout prix « ne pas être colombiens devant ceux qu’il considère supérieurs » (c’est-à-dire, les étrangers), ce qui est, paradoxalement, très colombien! À ce point-là, Ingrid n’est pas différente des colombiens qui tachent le bon nom de la Colombie aux yeux du monde au moyen de ses mots et de ses actes, en mettant devant leurs propres intérêts à ceux du collectif, de ceux qui « vendent » sa patrie « en échange de quelques monaies… ».
Peut-être qu’on attendait d’elle baucoup plus que ce qu’elle n’en peut vraiment donner, peut-être qu’à cause de la campagne qu’elle a fait sa mère pour faire croire au monde entier au moyen de la France qu’Ingrid est un être spécial, vraiment exceptionnel, et qu’il valait alors la peine que ce pays »bougait » afin de »faire comprendre » au gouvernment colombien que sa fille aimée était bien »quelqu’un de súperieur » (vu qu’elle a aussi la nationalité française), on a oublié qu’elle n’était qu’un être humain comme tous.
Mais bon, ne soyons pas tellement durs avec elle car ce n’est pas de sa faute (même si elle se prête à faire l’objet de tout ça) que sa mère l’aime tellement et que la considère plus importante que tout le reste des colombiens et que la France, de sa part, en ait cru aussi. Alors laissons tomber et revenons sur notre sujet: la partie de la France dans la liberté d’Ingrid.
Allons y au vif: je dis liberté et pas délivrance, car de cell-ci, le seul gouvernement qui peut faire la recupération politique c’est celui d’Uribe. Je parle pas de libération car il ne s’en a pas agit d’un tel acte unilateral ou négocié mais d’une délivrance au sens d’un sauvetage. Liberté, de sa part, décrit exactement l’état des choses actuel.
Et bien, c’est vrai que la France a fait au passé une exigence publique concernant Ingrid: celle de sa libération, en montrant au passage son désaccord avec une eventuelle délivrance à sang et à feu, préocupation qui partait de la perception que madame Pulecio a partagé avec le gouvernement français par rapport à la politique du président Uribe concernant la lutte contre les FARC et le but de réussir à retourner la liberté à leurs otages.
Mais il y en a quand même une imprécission aux mots d’Ingrid, du même qu’à l’intérpretation des faits de la part de la France -liée sans doute à ce qu’une bonne partie la presse française a dit au passé sur le gouvernement d’Uribe tout en menant la danse de madame Pulecio. Là, il faut pas oublier que la France n’en a eu durant tout ce temps que les nouvelles de la mère d’Ingrid, alors, forcémment, des nouvelles peu objectives.
et que tout ce qu’elle peut faire à présent c’est malheureusement passer de sa dernière captivité à celle plus ancienne, celle-là où ont mange aux mieux restaurants et qu’on sourit voire aux enemis ou bien aux gens insupportablement hypocrites qui vous prennet pour un instrument en croyant qu’on ne se rend pas compte de ça…
concernant Ingridde la France concernant la libération d’Ingrid, elle est toujours vive. Mais
et qui constitue le reflet de la réussite de madame Pulecio concernant sa firme intention de rendre en scandale la politique de sécurité démocratique d’Uribe.
à sa fois le reflet d’une vieille croyance politique au pouvoir de quelques pays sur d’autres, et c’est que la pression ainsi exercée par le gouvernement français n’a eu aucun effet sur Bogotá (il n’en avait à quoi) mais plutôt sur les FARC.
Ingrid, déconnectée depuis six ans et demi du monde politique et ne pouvant que recevoir quelques informations partielles sur sa propre situation auprès les FARC et sur le maniemant du conflit de la part du président colombien, confonde deux choses: l’exigence que le gouvernement français a fait publiquement aux FARC de la libérer (ce qui ne s’est pourtant jamais passé) et la demande qu’en obéisant à sa fois aux demandes de madame Pulecio (dont l’angoisse de perdre eventuellement sa fille a amenée à mal intérpreter la politique du gouvernement d’Uribe), ce même gouvernement a fait à celui colombien de ne pas essayer une délivrance qui pouvait mettre en danger la vie d’Ingrid, ce que le gouvernement colombien en a bien eu la déférence de prendre en compte y faisant tout son possible pour améliorer la forme de ces délivrances sans pourtant rénoncer à elles.
Ainsi, en satisfaisant surtout ses propres expectatives (dont la plus importante est celle de réussir la liberté de tous les colombiens en otage) mais sans laisser de respecter celles d’autrui, Uribe s’est préparé encore et le résultat de cet engagement est la réussite de l’opération « Jaque ».
Donc, dire que le governement français peut exercer une pression sur Bogotá c’est, à part d’une illusion née sûrement à l’intérieur de dite croyance (celle qui a reigné tout au long de l’histoire politique moderne concernant les relations entre les pays mal appellés développés et ceux mal appellés en développement), une phrase absolumment désobligeante et dépourvue de toute diplomatie.
Une telle phrase reflète, d’un autre côté, du moins deux choses: 1) Que la mauvaise presse que madame Pulecio a entrepenue durant ces six ans et demi contre le gouvernement Uribe a bien marché, et 2) que la France nous regarde toujours tout en obéissant à cette croyance-là à la superiorité politique de quelques pays par rapport à d’autres. Inutile à signaler que ces deux faits laissent beaucoup à souhaiter.
Là-dedans, il faut pas oublier qu’il n’est pas le Président Uribe qui a enlévée Ingrid, mais les FARC, alors son enemi à lui et à tous les colombiens. Ainsi, l’exigence de la France de libérer Ingrid ne pouvait pas s’adresser au gouvernement (comme elle ne l’a pas fait en fait) mais aux FARC (comme elle l’en a fait). Et comme prévu, cette exigence leurs a fait penser qu’en touchant Ingrid, la France, elle aussi, deviendrait leur enemi, plus seulement la Colombie.
C’était alors un mouvement que les FARC ne pouvaient pas se permettre, car cela signifierait saler encore leur image internationnelle, celle qui était dejà assez défavorable merci au maniement politique qu’Uribe en a fait du conflit colombien en réussisant à faire comprendre le monde entier que ce conflit n’a rien à voir avec une guerre civile née du trafic de drogues (comme on y croyait) mais avec la présence d’une organisation terroriste en Colombie, aujourd’hui, merci à l’impuissance de l’État durant plus de 40 ans -due en partie au regard péjoratif de notre conflit par le monde et au conséquent abandon de la Colombie à sa sorte- l’une des plus dangereuses.
Voilà alors la façon dont la France a sauvé à une certaine manière la vie d’Ingrid, en s’adressant directe et fermement aux FARC pour la première fois du même qu’il l’en a fait depuis déjà 6 ans le gouvernement colombien. Et voilà donc ce qu’on a à remercier au gouvernement français, concrètement au Président Sarkosy.
Le succès de cette pratique, c’est-à-dire, de l’usage d’un discours propre de l’État de droit, montre qu’il n’en faut pas, comme elle vient de suggérer Ingrid, changer le ton pour parler aux FARC mais par contre le maintenir, n’oubliant pas quand même que l’état de choses actuelle permet d’y continuer à implémenter d’autres stratégies qui n’y ont pas eu de la place avant à cause du pouvoir apparemment inébranlable qu’elles y avaient réussi les FARC.
Or, l’intervention de la France n’en a consisté pas qu’à ça mais qu’il y en a aussi les Comités de soutien à Ingrid, ceux qui y ont constitué un appui politique énorme et qui ont, à mon amis, motivé dite exigence de la part du gouvernement français. À eux tous, nos remerciements aussi, car le premier pas pour résoudre un conflit c’est l’accorder d’abord une certaine importance (conernant les conflits au monde, tant mieux si elle est internationnelle) et ça vous l’avez bien réussi!
Indirectement (car c’est bien clair que vous y luttiez par Ingrid), en rendrant Ingrid un icône, vous en avez repandu au monde la conscience concernat notre conflit. Je sais ce n’était pas le but tout au début mais c’était quand même l’effet. C’est la vie! Cela nous a beaucoup aidé. Aujourd’hui, merci cet icône qu’elle est Ingrid, bien gens au monde protestent auprès de nous contre la cruauté et l’ignominie des FARC. Aujourd’hui, cela y fait la différence. Vos protestations se sont adittionnées à celles des colombiens, spécialement à celle du 4 février 2008 où 11’000.000 de colombiens se sont lancés aux rues pour exiger aux FARC de s’en arrêter, une protestation que du monde, en fait peut-être une bonne partie de la France aussi, n’en a quand même connue.
Je vous redis alors, merci beaucoup de ça! Mais sachez qu’on a toujours besoin de vous autant que de toutes les gens de bien au monde entier. On en a besoin de vos consciences au sens qu’il en faut comprendre, tout d’abord, que si d’autres conflits au monde ont pu se résoudre pour une voie politique, merci à d’échanges diplomatiques, ou à l’intervenion d’émissaires de paix, des gouvernements amis ou voire des grandes institutions internationnelles telles que l’ONU, etc., c’est parce que ces conflits-là avaient bien un caractère politique, ce qui n’est pas le cas en Colombie.
Les FARC ont beau essayer de se rendre au monde comme un mouvement politique (en profitant la presse consacré à « leur » icône et avec l’appui de quelques gouvernements « amis » presque « des frères » de la Colombie), comme une idéologie qui lutte par la justice sociale et tout et tout, ils n’en sont que des terroristes que la Colombie a du supporter durant plus de 40 ans et toujours. Il est absolummet clair que les FARC ne sont pas intéressés à la paix, à la bienveillance, à l’égalité, aux droits humains. C’est pourquoi vos protestations n’ont pas réussit quand même à libérer Ingrid, c’est pourquoi il en a fallu sa délivrance, c’est pourquoi il y en a fallu en Colombie une politique comme celle d’Uribe, absolumment respectable et méritoire à l’avis de la plupart des colombiens.
Il en faut comprendre qu’une organisation comme celle-ci n’entend pas, n’accorde rien et n’arrête jamais de s’imposer aux autres -au moins qu’elle en ait été accablée petit à petit comme il l’en a fait Uribe- et qu’alors les « dialogues de paix » n’y sont pas possibles. Les mecanismes politiques habituels n’y servent à rien. Alors aucun pays ne pouvait vraiment nous aider, il en fallait inventer notre propre guerre, notre propre processus de paix. Seule la lutte engagée du peuple colombien tellement affecté, en ayant en tête quelqu’un comme Uribe -qui n’a quand même jamais fermé la porte à un dialogue que les FARC n’ont jamais eu l’intention d’entreprendre sérieusement- nous a permis, qu’on le veille ou non, commenecer à écrire plus une histoire de guerre mais enfin l’histoire de la paix en Colombie.
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